Le coup d’état manqué au Venezuela a ébranlé les esprits. Heureusement que Chavez, le président, a pu bénéficier du soutien de son peuple qui l’a remis au pouvoir à peine trois jours après le soulèvement d’une partie de l’armée et des milieux d’affaires.
L’entêtement de l’américain Bush à maintenir un blocus insensé contre Cuba est choquant. Alors due Carter, ancien président des USA vient de demander, devant le parlement Cubain, la levée de cet embargo commercial qui frappe la grande île.
Dans l’océan indien le Timor Oriental vient d’accéder à l’indépendance. Son premier président Gusmao est maintenant à la tête du 192eétat du monde. Ce sont les Nations Unies qui ont parrainé cet événement. En mai 1999, à Ste Lucie le Comité de Décolonisation de l’ONU en discutait encore. Le représentant du Timor Oriental, soutenant le Droit du peuple Timorais à disposer de lui-même, s’était joint à la conférence de presse donnée par les partis indépendantistes de Martinique, Guadeloupe et Guyane. Notre directeur de publication était présent.
En France, la gauche révolutionnaire a fait une percée mais la dispersion des voix de leurs électeurs est telle qu’ils risquent de n’avoir pas de député élu aux législatives de mai-juin 2002. Pourtant ce sont eux qui portent le changement. Dans un pays ou les forces traditionnelles se discréditent de jour en jour, tandis qui perdure le sentiment raciste d’une partie non négligeable de la population française.
La présence du leader de l’extrême droite française au deuxième tour des présidentielles a jeté la panique dans l’opinion publique française. De grandes manifestations ont eu lieu dans ce pays pour appeler à faire barrage au Front National ou simplement rappeler les forces et la validité des idéaux de justice et de tolérance.
En Guyane les idées de racisme et de xénophobie peuvent trouver un terrain propice pour se développer. La politique officielle de l’état français est discriminatoire et provoque l’exclusion des uns et la frustration des autres.
C’est pour cela que le Front National avait essayé avec un mercenaire particulièrement zélé, dans les années 90, de s’implanter dans notre pays. Des forces politiques guyanais l’avaient ” pris en charge “, il ne réussit pas à se faire élire conseiller régional en 1992, à quelques % près…
Quelle est la situation de la Guyane, économiquement, socialement, dans le domaine de la santé, de l’éducation ? Quel avenir pour la jeunesse du pays, quelle insertion après l’école, les stages, les emplois précaires, l’université.
A quoi servent des élus qui ne font que courber l’échine devant les injonctions des fonctionnaires de passage de la préfecture ?
A quoi servent des élections qui se succèdent d’année en année et qui, visiblement, n’ont aucune portée sur le développement du pays ? Quel est le sens de ces consultations électorales qui excluent de leur participation la majorité des habitants de notre pays ! En effet, si en France, et dans les Antilles, deux tiers des habitants sont inscrits sur les listes électorales, en Guyane ce n’est qu’un quart (52000) des 200 000 résidents qui peuvent voter.
Voici des questions essentielles qui doivent tempérer l’ardeur des 19 candidats de la minorité ! Quelle démocratie dans notre pays…
Le MDES participe lui aussi à ces élections dans le but de changer, changer, CHANGER l’ordre établi du ronronnement, de la routine, de la complicité, de la culpabilité de toute une catégorie d’élus traditionnels qu’il faut balayer de la scène politique.
Les électeurs, ceux qui font partie du quart de la population qui a le droit de vote, devront voir clair et faire le choix de la rupture avec les comportements de !a routine. C’est à ce prix que nous pourrons intervenir, pacifiquement, démocratiquement, dans le cours des évènements catastrophiques qui caractérisent la Guyane.
Sinon. un remet, les mêmes, et “vogue la galère” !!! Les mécontents, les exclus, les opprimés, ceux qui revendiquent dignité et responsabilité seront dans la rue. nous serons avec eux …