Ce 19 avril, le MDES, commémorait le dixième anniversaire de la catastrophe de Cabassou. Cette commémoration placée principalement sous l’aspect du recueillement se déroulait en deux temps : recueillement, messages de soutien et de sympathie, puis une cérémonie eucuménique.
La manifestation se tenait sur les lieux même du drame, et débutait à 17 heures précises, en présence d’une assistance nombreuse et de certaines personnalités telles le Président du département, la Députée de la Première circonscription et la représentante de la mairie de Rémire Montjoly.
La première partie de la commémoration se concluait par l’allumage de 10 bougies + 1 et de dépôt de gerbes notamment du conseil général, de l’OGDH (de M. Raymond CHARLOTTE), de la section locale du MDES et de la direction du MDES.
A 18 heures 30 la manifestation se terminait sous un soleil radieux.
Nous ne pouvons passer sous silence ce qui suit :
- Nous rappelons qu’après dix ans, aucune solution n’a été portée quant à la situation des familles, des victimes directes de la catastrophe.
Le collectif d’avocats s’est largement exprimé sur ce sujet, et il n’est nullement besoin ici de revenir sur toute cette partie juridique, par contre comment ne pas avoir une pensée pour les victimes collatérales, en particulier aux riverains qui ont tout perdu, à ceux qui ont été déplacés, à ceux qui ont été spoliés de leur terrain sous prétexte d’activation de plan de prévention des risques (ex : M. BASSO) et surtout CHAKA KAREBU qui a certainement perdu la vie en raison des travaux mis en évidence après les faits. - Peut-on oublier l’acharnement de la justice quand il s’agissait d’emmerder notre camarade suite à l’accident du jardin botanique. Peut-on oublier comment des charges non évidentes, pour ne pas dire plus, ont été imputées au camarade le conduisant ainsi devant les tribunaux ?
Alors que dans le cas présent, mêmes les experts, requis par la justice, ont désigné et pointé du doigt des responsabilités et pourtant… - Il est à constater une certaine bipolarisation de notre société, sujet qui pourrait faire l’objet d’une analyse plus approfondie de nos anthropologues locaux.
Jugez-en quand le 10 juin, nous commémorons la lutte de nos gangans, d’autres préfèrent vénérer l’usurpateur schoelcher, quand nous nous battions contre la vie chère, les mêmes soutenaient l’état, et quand nous commémorons Cabassou, encore les mêmes se rangent derrière leur préfet.
Le MDES pour sa part sera toujours à côté des victimes, de l’opprimé, de celui qui se bat pour la justice, à l’instar du CHE dont la devise était : QUI QUE TU SOIS, SI TU TE BATS POUR LA JUSTICE, TU ES MON FRERE.