Les communicants du président français ont eu une idée fumeuse dans le cadre du rituel républicain des vœux aux corps constitués. Dorénavant il s’adressera directement aux derniers des colonisés à partir d’un des derniers confettis de l’Empire. Cette année il semblerait que cela soit au tour de la GUYANE. Les frais engagés pour un tel déplacement doivent se justifier par des annonces détonantes ou/et l‘inauguration de projets pharaoniques.
Il n’osera pas nous parler de baisse de l’insécurité, d’éradication de l’orpaillage clandestin, d’approbation générale de son schéma départemental d’orientation minière(S.D.O.M).
Le projet de réinstallation d’une cour d’appel de plein exercice se heurtant à des difficultés matérielles et humaines, serait à nouveau retardé. Après la condamnation définitive de CHIRAC il aurait été inopportun que l’exécutif en chef intervienne dans le giron de l’autorité judiciaire.
Dans la précipitation le bureau d’étude de la préfecture se rabat sur le projet de nouvelle dénomination de l’aérogare de Cayenne à Matoury.
Plus de dix ans après que la jeunesse Guyanaise sollicitée avait joué le jeu en effectuant une proposition consensuelle après de longs et minutieux travaux dans le cadre d’un concours académique. Proposition retoquée par le gestionnaire du site sous les prétextes fallacieux, démarches administratives trop longues et coûts trop onéreux. Entre temps des « Logiens » en quête de rémission s’engagèrent avec moult moyens financiers dans une campagne de persuasion par le matraquage. Ils finirent par imposer aux autorités administratives et politiques leur point de vue, sans convaincre la GUYANE consciente, le code de l’indigénat étant classé dans la rubrique pertes et profits.
Cela permet à la préfecture de saisir la balle au bond, d’ordonner au gestionnaire de notre aérogare la finalisation de la procédure de nouvelle dénomination le 5 janvier 2012 au plus tard. Une case du programme de la visite du président français est ainsi établie.
Nous sommes convaincus que le discours de Matoury sera à la hauteur du sinistre discours de Dakar.
Nous avons su fouler aux pieds le travail scrupuleux de la jeunesse Guyanaise pour offrir une tribune opportune aux tenants de la thèse justifiant le colonialisme comme œuvre civilisatrice. Le négationnisme et la falsification de l’histoire sont des notions à géographie variable.
OU JA PEDI SO KORD PANGA PEDI OU BEF
ACHILLE Armand